Blé dur/Sud-Ouest 13 variétés « valeurs sûres » et 5 nouvelles à suivre

Le blé dur Pescadou présente un bon comportement à la fusariose, mais un point faible sur la rouille brune, la nématode et la mosaïque (© Terre-net)

Le Sud-Ouest se découpe en trois parties pour la production de blé dur, fait savoir Jean-Baptiste Pierre, spécialiste du blé dur  chez Arvalis Institut du végétal : le Lauragais, les Côteaux du Gers et l’ouest Audois. Dans la première zone, il est recommandé de mettre des variétés à forts potentiels, précoces et peu sensibles à la fusariose des épis, explique le spécialiste. Concernant les Côteaux du Gers, les variétés productives, relativement précoces à épiaison, peu sensibles à la moucheture et à la fusariose des épis sont conseillées. Enfin, dans l’ouest Audois et le Razes, il est plutôt conseillé des variétés précoces et peu sensibles au stress hydrique, car les terres y sont plus superficielles.

Des recommandations d’ordre plus général sont aussi applicables. Une attention doit aussi être portée sur la tolérance des variétés aux maladies, « en particulier rouille brune et fusariose, précise le spécialiste. Il s’agit aussi d’éviter les précédents paille si l’on peut, ou sinon d’opter pour une variété peu sensible ». Les risques possibles : piétin échaudage, nématode, fusariose de l’épi, ou encore piétin verse.

En termes de variétés nouvelles blé dur testées par Arvalis, cinq sont mises en avant par le spécialiste : la première, « Babylone », est un BD* qui a montré « des bons rendements en traité et en non traité, ce qui indique une bonne tolérance aux maladies ». Elle présente aussi une bonne tolérance à la verse et à la rouille brune, ainsi qu'un bon Pmg**.

5 nouvelles variétés

Axadur est une variété Bdhq, qui présente de « bonnes qualités technologiques », indice de jaune, mitadinage, et teneur en protéines notamment. « Cependant, son potentiel de rendement et sa tolérance à la verse sont à suivre » note Jean-Baptiste Pierre. Nemesis est une nouvelle variété Bdc, avec de « bons indices de jaune et une bonne tolérance à la moucheture ». Elle présente aussi une « bonne résistance naturelle à la rouille brune et à l’oïdium, en situation non traitée, ce qui lui a permis d’exprimer son potentiel ».

Enfin, Clovis et Memphis dont deux Bdm et Bdp, qui présentent un taux de protéines et un comportement au mitadinage et à la moucheture « correct », précise le spécialiste. Leur sensibilité à la rouille brune reste à suivre, et elles ont toutes deux un bon Pmg.

En termes de variétés « valeurs sûres », Jean-Baptiste Pierre en a retenu un dizaine. Parmi celles-ci,  Biensur : son point positif, sa productivité et sa qualité – jaune, peu sensible au mitadinage et son poids spécifique. Son point faible : sa sensibilité à la moucheture. La seconde : Cultur. Ses points forts sont sa productivité et son indice jaune, ses points faibles : sa sensibilité à l’oïdium, à la septoriose et légèrement à la rouille brune. Dakter est la troisième citée : sa productivité et sa qualité sont bonnes, par contre elle est sensible à la fusariose des épis et aux maladies des pieds. Isildur a également une bonne productivité et une bonne tolérance à la rouille brune et oïdium mais est aussi sensible à la fusariose. Joyau reste également parmi les valeurs sûres : un bon comportement à la fusariose et donc recommandée dans des conditions limites, et présente une très bonne qualité. Elle convient bien derrière un maïs ou un sorgho. Elle est par contre sensible à la rouille brune. Enfin Miradou et  Pescadou, qui présentent une bonne productivité et un bon comportement à la fusariose pour la première, mais qui ont une sensibilité à la rouille brune.